Jean Zeydmann
11 mars 2020
Haïm Vidal Sephiha
30 septembre 2020
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Jean Zeydmann
11 mars 2020

Lydia Nemirovsky

Nemirovski Cropped
Née le 02.11.1923 à Kichinev
Fille de Siméon Nemirovsky et de Raïa Ghildenghersel
Epouse de David Hirschberg
Nationalité belge (d'origine roumaine)
Interviewée en 2000
Décédée en 2018

Audio



Premier entretien

Vie en Bessarabie – Arrivée à Ixelles – Vie familiale avant-guerre


Deuxième entretien

Vie familiale avant-guerre – Athénée d’Ixelles – Exode en 1940 – Commerce du père


Troisième entretien

Athénée d’Ixelles – ULB – Ecole Cymring – Clandestinité – Monitrice dans le home de Limelette – Petite sœur au home de Beloeil


Troisième entretien - deuxième partie

Athénée d’Ixelles – ULB – Ecole Cymring – Clandestinité – Monitrice dans le home de Limelette – Petite sœur au home de Beloeil


Quatrième entretien

La cache des parents – Libération – Reprise des études – Débuts de l’UEJB – Mariage et enfants


Cinquième entretien

Retour sur le home de Limelette – Début de la carrière (ACEC) – Départ pour Israël (1949)

Résumé

Lydia Nemirovsky est née à Kichinev en 1923 dans une famille d’universitaires plus ou moins aisée. Jusqu’à l’âge de six ans, elle vit chez ses grands-parents paternels, son père et sa mère étant tous deux encore étudiants à l’école polytechnique de Prague. En 1929, elle quitte définitivement la Bessarabie pour rejoindre ses parents à Bruxelles où ils s’étaient établis depuis peu.
La conjoncture économique difficile du moment oblige le père à accepter des petits boulots mal payés et la mère à rester au foyer, à l’instar de la plupart de leurs amis bessarabiens installés en Belgique. Lydia, quelque peu déracinée, apprendra le français à l’école. Les Nemirovsky habitent Ixelles, loin de toute vie communautaire. Fille unique durant de nombreuses années (sa sœur Hélène naît en 1936), Lydia Nemirovsky vit parmi des adultes, ce qui la rend très sérieuse et très éveillée au monde qui l’entoure.

Quand éclate la guerre, la famille Nemirovsky part en exode, mais n’arrive pas plus loin que la côte belge. De retour à Bruxelles, la vie reprend son cours jusqu’à ce que soient appliquées les premières mesures discriminatoires envers les Juifs. Son père perd son emploi en tant qu’ingénieur, mais pourra, grâce à ses nombreuses relations, continuer à travailler au noir et ce durant toute la guerre. Lydia Nemirovsky suit les cours d’élèves-instituteurs à l’école Cymring et passe l’examen en août 1942. Dès l’obtention de ce diplôme, elle décide d’entrer dans la clandestinité. Elle vivra cachée avec sa petite sœur dont elle a la responsabilité, ses parents étant trop “repérables”. Ayant l’âge du travail obligatoire, des connaissances lui trouvent un emploi en tant que monitrice dans un home pour les enfants des ouvriers de Gazelec. Elle y travaillera sous le nom de Nelly Michiels jusqu’à la fin de la guerre.

Profondément marquée par ces événements, elle vit sa judéité plus intensément qu’avant-guerre. Etudiante en mathématiques à l’ULB, elle fait partie du comité fondateur de l’Union des Etudiants Juifs de Belgique jusqu’à son mariage avec David Hirschberg. En 1949, le couple et leur enfant s’installent en Israël. N’étant pas préparée aux conditions de vie particulièrement difficiles, la famille Hirschberg se voit obligée de revenir en Belgique en 1952.
En 1979, le couple décide d’adopter trois orphelins vietnamiens. Ils n’ont pas eu l’éducation juive (non religieuse) des enfants naturels du couple, toutefois ils ont développé une sensibilité particulière pour tout ce qui a trait au judaïsme.

 

Crédits
Interviewer : Barbara Dickschen
Transcription littérale
Lieu de l’interview : Domicile du témoin
Durée totale : 9h22
Supports originaux : 6 DAT