Maurice Pioro

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Résumé
Né à Bruxelles de parents d’origine polonaise (le père est arrivé en Belgique en 1913, la mère en 1922), Maurice Pioro, aîné de cinq enfants, commence dès l’âge de 12 ans à travailler dans l’entreprise familiale de maroquinerie. La crise de 1929 se fait durement sentir. Il fréquente le Dror, puis adhère aux Jeunes Gardes Socialistes Dans ce contexte, il est l’un des cofondateurs de l’Union socialiste antifasciste (USAF). Il opte pour la nationalité belge en 1939.
Le 17 mai 1940, il reçoit l’ordre de rejoindre l’armée belge, mais n’atteindra jamais le centre de recrutement de Rennes. Il rentre à Bruxelles. Il obtient de vrais faux papiers et ne portera jamais l’étoile jaune. Jusqu’en avril 1942, il sera actif au sein d’un réseau de presse clandestine des Jeunes Gardes Socialistes / Jeunesses Communistes.
Il obtient du travail à Linz (Autriche), en vue de passer en Suisse. Il y est arrêté le 22 septembre 1942 et est ramené à la prison de Saint-Gilles. Après dix mois, il est déporté directement de là à Auschwitz où il arrive le 12 juin 1943. Après six semaines, il est envoyé au camp disciplinaire de Jawischowitz (mine de charbon). Puis, de là, six mois plus tard, à Buna Monowitz, où il est aidé par les prisonniers de guerre britanniques qui y sont internés. Il connaîtra plusieurs marches de la Mort : le 18 janvier 1945 vers Gleiwitz, le 22 vers Buchenwald, d’où il est affecté à Holzminden avant de revenir début avril sur Buchenwald. Le 6 avril 1945, il est raflé pour une nouvelle marche vers Dachau, atteint le 27 avril. Il est libéré le 29 avril 1945 par les troupes américaines. Il surmonte alors le typhus.
L’abbé Marcel Paternote le ramène à Bruxelles dans une ambulance volée. Maurice Pioro trouvera dans la famille de l’abbé un nouveau foyer. Toute sa famille (les parents, deux soeurs et un frère) a été arrêtée le 12 septembre 1942 et déportée par le Xe convoi (une soeur par le IIIe le 15 août 1942).
L’interview s’achève sur la carrière du témoin dans la maroquinerie après guerre et sur son action comme membre fondateur et président de l’Union des Déportés juifs en Belgique, le procès de Kiel, le Mémorial d’Anderlecht, le travail pédagogique auprès des jeunes, les pèlerinages à Auschwitz.
Crédits
Interviewer : Martine Goldberg
Transcription littérale
Durée totale : 7h06
Supports originaux : 4 cassettes standard + 6 cassettes DAT
Crédits photographiques
Musée juif de Belgique