Arnold Einhorn

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Première partie
Deuxième partie
Troisième partie
Résumé
Le témoin commence par évoquer sa famille (de petite bourgeoisie cultivée), son enfance anversoise, sa scolarité, son sentiment d’insécurité face à l’antisémitisme, qui l’oriente d’emblée vers le sionisme (révisionniste). Il situe sa volonté d’ascension sociale dans un contexte communautaire qu’il juge avec des sentiments partagés. Réactions face aux réfugiés d’Allemagne nazie. Famille et vocation médicale.
L’exode en France en 1940, l’accueil à Paris, l’installation à Saint-Julien-du-Gua (Ardèche), puis à Privas, où le témoin reprend notamment sa scolarité. Internement de plusieurs mois au camp de concentration d’Agde, puis internement en résidence sur parole à Castelnau-le-Lez (près de Montpellier). Le témoin travaille et se présente au bac. Ce que l’on savait de ce qui se passait à l’Est. Rafles dans le Sud de la France (les Français qui collaborent et ceux qui sont humains).
Recruté par Otto Giniewski, il rejoint l’Armée juive (ultérieurement Organisation juive de Combat), sous le nom de Pierre Louis Vinot. Production et distribution de faux papiers, recherche de planques pour résistants et réfugiés. Entraînement aux Michallons, près de Saint-Nizier. L’expérience de la clandestinité et de la vie de groupe. Passage des Pyrénées, puis incarcération au Seminario Viejo à Lérida, puis passage à Madrid. Arrivée en Palestine au terme d’une traversée sur le Nyassa à destination du Mozambique et engagement dans l’armée britannique. Parenthèse sur la peur. Il entre dans le Royal Army Medical Corps, est envoyé en Égypte, puis en Italie, où il rejoint la 178e Compagnie de la Brigade juive et participe à ses opérations en faveur de l’Alya B (regroupement de clandestins, détournement de matériel militaire britannique). Retour en Palestine. Réflexion sur la situation juive à l’époque et la politique britannique. Que savait-on de la réalité du génocide ? Retour en France et études de médecine. Option pour la pédiatrie. Les débuts de la carrière américaine. Réflexions sur ses options en matière de pédiatrie et sur la crise de la jeunesse.
Crédits :
Interviewer : Jacques Déom
Transcription littérale
Lieu de l’interview : Fondation de la Mémoire contemporaine
Durée totale : 3h43
Supports originaux : 3 cassettes DAT