Marguerite Spichler
25 novembre 2020
Sophie Granos-Rechtman
29 décembre 2021
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25 novembre 2020

Maurice Nagel

Nagel 2
Né à Varsovie le 18 décembre 1918
Fils de Abraham Nagel (né en 1890) et Maryem Marienberg (née en 1890)
Interviewé en 2004
Décédé en 2007

Vidéo



Premier entretien

Vie à Varsovie – Installation à Bruxelles – Vie à Anderlecht – Études (Athénée Royal d’Ixelles) – Mouvements de jeunesse – Études de médecine – Exode – Mobilisation par l’armée polonaise – Camp d’Agde – Évasion – Retour à Bruxelles – Interne à l’hôpital Saint-Pierre – Premières mesures anti-juives – Enseignant à l’école Cymring – Clandestinité et Résistance – Arrestation – Internement à la Caserne Dossin – Déportation par le 26ème convoi


Deuxième entretien

Déportation par le 26ème convoi – Camp d’Auschwitz – Travail au Revier – Camp de Gross-Rosen


Troisième entretien

Marche de la Mort – Camp de Herzbruck – Deuxième marche de la Mort – Camp de Dachau – Libération – Retour à Bruxelles – Reprise des études en médecine

Résumé

Maurice Nagel est né à Varsovie en 1918 dans une famille bourgeoise relativement aisée. Après une tentative malheureuse d’installation en Palestine par le père, la famille s’installe à Bruxelles vers 1925. Maurice Nagel a trois frères (le plus jeune est né en Belgique). Son père dirige une entreprise de cartonnage à Anderlecht.

Maurice Nagel fait ses études gréco-latines, fréquente l’Hashomer Hatzaïr et le Hanoar Hatzioni. En 1938, il s’inscrit en médecine à l’ULB.

En mai 1940, en exode en Haute-Garonne, les trois frères aînés sont mobilisés dans différents bataillons polonais. Démobilisé après la débâcle, Maurice Nagel est arrêté par la police de Vichy et interné pendant plus d’un mois et demi à Agde, d’où il s’évade. Il rejoint la Belgique à Noël. Il passe avec succès ses examens de 2e candidature à l’ULB. À la fermeture de celle-ci, il devient infirmier à l’hôpital Saint-Pierre. Il entre dans la clandestinité et milite au sein du MNB.

Il est arrêté le 9 juin 1944, envoyé à Malines quelques jours plus tard et déporté par le XXVIe convoi (31 juillet 1944). En déportation, il sera régulièrement affecté à l’infirmerie : situation privilégiée à laquelle il doit la vie. Au Revier d’Auschwitz, il soigne entre autres les victimes des expériences médicales. Le 11 novembre 1944, il est envoyé au camp de Gross-Rosen. Une première Marche de la Mort l’amène au petit camp de Herzbruck. Il est envoyé dans un Kommando de construction de V1, puis, à la gare de Nuremberg, est affecté à des travaux de déminage. Une nouvelle Marche de la Mort de 19 jours l’amène à Dachau. C’est là qu’il est libéré par les Américains.

Fin juin 1945, il rentre à Bruxelles, où il retrouve sa proche famille au complet. Il reprend ses études, qui en un temps très court le mènent au doctorat en médecine, puis à une spécialisation en gynécologie-obstétrique et médecine interne.

 

Crédits
Interviewer : Jacques Déom et Barbara Dickschen
Transcription littérale
Lieu de l’interview : Studio du C.A.V. de l’U.L.B.
Durée totale : 4h20
Supports originaux : 3 cassettes BETACAM